L'Ange des Sept Mers: T2 - Des Anges et des Démons

21,90 €

BROCHÉ 


Sandrine Barbier Lombardy

Armand, capitaine de l’Ange des sept mers, s’efforce d’élever sa fille Héloïse, débordante de vie.

Quand l’enfant déploie ses ailes et s’envole vers le seul homme qui lui est interdit d’aimer, alors qu’elle tentera de lui transmettre sa passion pour la musique, les cours de cordes se transformeront bien vite en un tout autre apprentissage. Un concerto enivrant dont elle aura bien du mal à se passer.

Mais la jeune femme devra se confronter à ses pires démons avant de trouver le véritable bonheur.

Saura-t-elle dompter ses passions et s’accomplir en tant que femme ?


Prenez place à bord de l’Ange des sept mers, des anges et des démons, et venez naviguer sur un océan d'émotions le temps d'une lecture palpitante et romantique.

Fiche technique

Auteur
Sandrine Barbier-Lombardy
Genre
Roman
Nombre de pages
258
Dimension
152x229
ISBN
978-2-38460-050-2
Date de parution
Novembre 2022

Le soir même, alors qu’elle venait de dîner en compagnie de Giovani et qu’ils passaient devant un théâtre en se rendant à l’appartement, Héloïse distingua au bord du canal un individu dont la silhouette ne lui était pas étrangère. L’homme, costumé d’une bauta noire et or, était accompagné par une superbe femme dont la robe pourpre parsemée de petits rubis étincelait sous les réverbères. Sa tenue, exagérément décolletée, laissait apparaître l’arrondi de ses épaules et le creux de ses seins alors que son masque composé de satin rouge et de plumes d’or recouvrait presque l’intégralité de son visage. La cambrure de ses reins et ses lèvres sensuellement entrouvertes invitaient le galant à goûter l’exquise créature. De toute évidence, le couple partageait bien plus qu’une simple balade sous les étoiles car le dilettante n’hésitait pas à relever son masque pour savourer langoureusement le cou de sa belle en public et balader ses mains sur sa gorge saillante largement exposée à la vue des passants.

Comme la plupart des badauds, Héloïse demeura un long moment à observer la scène sans scrupules. Ce genre de spectacle, monnaie courante en période de carnaval, pouvait se dérouler à toute heure du jour et de la nuit dans les moindres recoins de la ville flottante. Masquée elle aussi comme le voulait la tradition des mascarades, elle se dit qu’il n’était pas bien méchant de fixer les personnes car de toute manière, elle ne serait pas reconnue. Cependant, lorsque l’intrigant entreprit de baiser la gorge dévêtue de la femme, Héloïse ressentit un certain embarras. L’attitude de l’homme envers la courtisane ne la laissait pas indifférente. Des frissons lui traversèrent l’échine. Elle s’éventa et se cacha derrière son accessoire d’ivoire et de papier, baissa le regard et ferma les yeux. Le visage de celui qu’elle avait fini par oublier ces trois dernières années se dessina clairement dans son esprit. Elle sentit presque à nouveau ses lèvres veloutées effleurer son cou et ses mains viriles caresser son corps. Les notes de « L’Été » de Vivaldi se mirent à jouer dans son esprit. Elle secoua la tête et ouvrit grand les yeux pour observer l’homme de nouveau, mais son visage trop bien dissimulé, empêcha Héloïse de le distinguer.

Bien que Giovani lui fît signe d’avancer, elle resta encore un instant à considérer le couple qui marchait cette fois dans leur direction. Il semblait se rendre au théâtre. Lorsqu’il passa près d’elle, elle discerna leur conversation.

Je ne pourrai pas attendre la fin de la pièce mon ange ! Ta peau sucrée me met en appétit ! soufflait l’amant à l’oreille de sa maîtresse.

La jeune femme se mit à rire en ancrant ses yeux noisette dans ceux d’Héloïse comme pour la défier, la rendre jalouse.

Héloïse se figea. Sa voix, sa stature, sa démarche, le parfum qu’elle venait de sentir lorsqu’il avait coupé l’air de la nuit sur son passage… Elle en était sûre et certaine : c’était lui, c’était Lou !



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