Liberté d’Exister
BROCHÉ
Yves Roumiguieres
Roland, un jeune étudiant de Limoges, voit sa vie bouleversée du jour au lendemain par l’apparition de violents maux de tête. Quand son comportement, d’habitude jovial, change de manière inquiétante, sa mère et sa petite amie Virginie le poussent à consulter.
Mais quand les autorités s’affolent devant la possibilité d’une attaque surréaliste, contre le pays, Roland disparaît.
Fiche technique
- Auteur
- Yves Roumiguieres
- Genre
- Roman
- Nombre de pages
- 405
- Dimension
- 152x229
- Date de parution
- Mai 2022
À mesure que les membres du gang se rapprochaient, lui, reculait dans le hall. Jusqu’à ce que son dos cogne la porte d’entrée. De toute évidence c’était mal engagé. Au mieux, il pourrait peut-être se débarrasser de deux de ces types, mais n’en sortirait pas vivant.
Soudain, une idée lui vint. Il plongea la main dans sa poche. Discrètement, il détacha un morceau de C4 pas plus épais qu’une bille et il le plaqua très fort sur le cadre de la porte. Ses agresseurs étaient au nombre de huit. Des jeunes du quartier pour la plupart, recrutés par la famille Callera. Ils sortirent coupe-coupes et armes à feu.
Roland fit de même et dégaina son pistolet avec une telle rapidité que ses agresseurs n’eurent pas le temps de réagir. De front, il en abattit deux d’une balle en pleine tête. Durant un court instant, tout le monde s’était figé. Juste le temps à Roland de se jeter derrière un buisson et tirer sur l’explosif. Au troisième coup de feu, l’entrée vola en éclats et un trou se creusa à sa place. Sonnés, les jeunes se relevèrent. Roland avait disparu.
Il se précipita au dernier étage. Le bâtiment se vidait. Par contre, la porte de l’appartement resta close. Ce n’est pas normal ! Une heure plus tôt, elle était sur le point de rentrer chez elle. Elle devait faire ses bagages et partir. Elle devrait être encore là.
Roland inspecta la porte avec minutie, il posa sa main dégantée dessus et colla l’oreille. La porte était froide, aucun bruit ni mouvement à l’intérieur. Là-dessus, sa Chevrolet explosa, la détonation fut accompagnée de cris et de hurlements de stupeur. Puis, ce fut l’appartement de Virginie qui explosa à son tour. Une portion de la façade du bâtiment s’écroula sur le trottoir. Dans la déflagration, Roland fut enseveli sous une montagne de gravats. La fumée opaque encombra ses poumons. Roland toussa. Ses oreilles sifflaient. Le dos appuyé contre le mur, il se releva, étourdi. Au bout de quelques secondes, il vit que la porte d’entrée avait disparu. Il réépaula son fusil et pénétra dans l’appartement. Avec son pied il poussa les décombres calcinés pour se frayer un chemin. Ce qu’il vit le saisit. Le salon était dévasté. Il passa les lieux au crible.
Aucune trace de corps. De toute évidence, ils avaient quitté l’appartement avant qu’il n’explose. La fumée se clairsema. Après avoir fait le tour des chambres, de la cuisine et du salon, l’écho d’une horde de jeunes provenant de la cage d’escalier lui arriva.
Puisque c’était la seule issue, Roland fila dans la cuisine dont le balcon donnait de l’autre côté de l’immeuble. Il cala son arme dans le dos et enjamba la rambarde de sécurité en s’agrippant fermement aux barreaux. Il se trouva totalement suspendu dans le vide.