Le Tueur au visage d'ange

21,90 €

BROCHÉ 

Christelle Rousseau

Dans le village de Gleinbeigh, en Irlande, tout le monde est sous le choc suite à des disparitions d’enfants. À la découverte de mystérieux symboles, la pratique occulte est privilégiée.

Trente ans plus tard, de l’autre côté de la Manche à Paris, une série d'attaques particulièrement atroces, sur des femmes rousses, survient, reliant les deux affaires entre elles. Alors que Madison, journaliste d’investigation pour un grand quotidien parisien, enquête, elle se voit aussitôt harceler par un mystérieux individu à l’attitude morbide.

Qui est cette personne ? Pourquoi une telle pratique, et un tel acharnement ? Quel est le point de convergence entre ces affaires ? Mais à l’heure où le danger guette, se cache derrière n’importe quelle ombre, n’importe quel recoin, une seule règle reste en vigueur : Ne se fier à personne !

Car, les apparences sont parfois trompeuses…

Fiche technique

Auteur
Christelle Rousseau
Genre
Roman
Nombre de pages
273
Dimension
152x229
ISBN
978-2-38460-026-7
Date de parution
mai 2022

      Ben s’approcha de Mike d’un air menaçant, un couteau à la main. Il attrapa l’homme par le col de sa chemise, le forçant à se mettre à genoux. Il lui colla la lame contre la gorge.

— Écoute, je ne suis pas là pour faire du sentiment. Fais ce que je t’ordonne ou tu finiras comme eux.
En disant cela, le gamin se tourna vers les quatre cadavres disposés en étoile, sur le sol. Il appuya l’objet tranchant qui s’enfonça légèrement dans la chair du cou. Mike s’aperçut avec effroi qu’il était blessé.

  Ils vont me mettre en prison.
— Pourquoi ? Ils verront bien que tu n’as rien fait. 

  Alors pourquoi je dois dire que c’est moi qui ai fait ça ?

  C’est comme ça, un point c’est tout. Maintenant, tais-toi et va-t'en !

       Ben regarda, intensément, l’homme qui s’éloignait, traînait les pieds et se tenait la gorge. Tout irait bien, son plan était parfait. Il jeta un dernier coup d’œil aux cadavres.

  Vous m’avez cherché, vous m’avez trouvé. Franchement, j’ai été ravi de vous tuer. Cela m’a fait un bien fou de vous faire souffrir et vous voir me supplier.

       Il attacha son pantalon à l’aide d’un bout de corde. Pendant son  « enlèvement », il avait beaucoup maigri. Il avait fait exprès de ne pas trop manger et de se blesser volontairement. Il devait avoir l’air mal en point. Après tout, il était une victime et avait failli être tué, par ce dingue de Mike. Il avait encore quelques détails à régler avant que tout soit parfait. Il ramassa les vêtements des autres gamins, les disposa en tas et craqua une allumette qu’il jeta dessus. Le feu prit rapidement. Les flammes commençaient à gagner en intensité, il retourna dans la maison, rajouta quelques formules de Transitus Fluvii. Il riait tout seul en imaginant la tête des personnes qui découvriraient les lieux. En quelques jours, il avait remis au goût du jour la vieille légende de cette forêt et ses rites sataniques.

       Les sorcières de Gleinbeigh étaient de retour. Pendant ce temps, Mike était arrivé à la cabane de pêcheurs qui se trouvait environ à un kilomètre de Gleinbeigh, sur une plage. Ben lui avait ordonné d’y rester enfermé deux jours. Parish n’avait vraiment pas le choix, il savait de quoi Ben était capable, pour l’avoir vu à l’œuvre. De toute façon, après ce qu’il venait de vivre, il avait besoin de repos. Tous les médicaments que le garçon lui avait fait avaler l’avaient rendu totalement abruti, il voulait dormir le plus longtemps possible, oublier tout cela. Mike s’allongea sur la paillasse. Malgré sa fatigue, il n’arrivait pas à trouver le sommeil.

       Il n’arrêtait pas de se retourner dans tous les sens. À chaque fois qu’il fermait les yeux, il revoyait les quatre cadavres baignant dans leur sang. Le pauvre homme se rendit compte que, pendant tout ce temps, sans le savoir, il avait côtoyé le Diable. Il n’avait qu’une hâte, que cette histoire s’achève. Ben lui avait promis qu’il ne risquait rien. Mais il commençait sérieusement à en douter. Cependant, il ne pouvait plus faire machine en arrière, c’était trop tard. « Encore deux jours, et le cauchemar sera terminé. Il faudra que je parte de Gleinbeigh, j’irai chercher du travail, ailleurs… »

       Mike essayait de se réconforter du mieux qu’il pouvait. À l’extérieur, la tempête s’était levée, la mer en furie faisait un bruit effrayant. Le pauvre homme était terrifié. Il alla se recroqueviller sous la mince couverture qui traînait par terre. Il avait faim et froid. Il voulait rentrer chez lui. Mike se mit à prier pour trouver la force, pour oublier cet état de manque qui se faisait de plus en plus présent. Ben l’avait tellement bourré de tranquillisants qu’il ne pouvait plus s’en passer".

 

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