Eborn, le monde glacé

20,50 €

BROCHÉ 

Bryan Spreutel

Eborn, planète inhospitalière recouverte de glace et sur laquelle tente de vivre un semblant d’humanité. Le Cristal est l’instrument de la survie des Hommes, mais également la source du malheur de celui qui l'extrait.

Aden Kells voit sa vie changer quand, disparu aux yeux des siens, il est sauvé par un Echo. Au contact de ce peuple inconnu et ayant un étrange lien avec la planète, il va entrevoir un avenir nouveau pour les siens.

Encore faut-il qu'il les retrouve !...

Les Echos l'ont averti : qu'il se hâte, car les fantômes du passé se rapprochent...

Fiche technique

Auteur
Bryan Spreutel
Genre
Roman
Nombre de pages
211
Dimension
152x229
ISBN
978-2-38460-056-4
Date de parution
Novembre 2022

Par un jeu de transparence et de réverbération aussi habiles que naturels, Aden Kells ouvrit les yeux dans un environnement bleu et cristallin.

Il vit qu’il se trouvait dans une grotte, à peine assez grande pour contenir trois ou quatre hommes adultes. Dans le fond, une ouverture à même la glace semblant donner sur de l’eau agitée de manières sporadiques par des remous et d’où émanait une faible lueur.

— Je ne comprends pas, parla-il, sa voix étouffée par le filtre de son masque. Je devrais être mort.

Le dernier souvenir qu’il avait était l’image de la sale tête de Swartz, dont la bouche sous son masque avait dû marquer un « oh» de surprise autant que de frayeur.

Puis le froid du courant de glace l’avait emporté, lui. Et après, rien, le trou noir jusqu'à maintenant.

Il s'assit, faisant craquer la mince couche de givre posée sur ses vêtements. Ils étaient moites et froids, mais pas humides. Kells grelotta malgré tout.

A part son masque, il semblait n’avoir avec lui que son marteau-piolet et le reste de l’antenne métallique du compteur Hertzman.

— Super, me voilà bien, pensa-t-il, tout en essayant de jauger combien de temps il restait à son filtre avant d’être usé.

Il prit une grande inspiration. Le filtre produisit un petit "phrrrrrrff", comme pouvait le faire la respiration des personnes qui commençaient à souffrir du Mal du Cristal.

C’était Swartz qui lui avait appris cela, lui faisant écouter sa propre respiration sifflante pour qu’il puisse identifier le bruit caractéristique.

— Et donc, moins d’une journée, si je vise large. Mon petit Kells, on dirait que tu vas vivre des moments difficiles.

Il fit bouger un à un ses doigts, puis ses mains, puis ses pieds. A part l'inconfort causé par le froid et la faim, il ne souffrait d'aucunes douleurs.

En se levant, il inspecta la grotte et en fît rapidement le tour. Il était sur le point d'accepter l'idée qu’elle ne possédait ni entrée ni sortie à part le trou d'eau dans le fond quand le remous dans celui-ci se fit plus violent. Il s’en approcha.

Son cœur cognait fort dans sa poitrine et lui faisait consommer plus d'oxygène qu’il ne l'aurait bien voulu.

Kells s’arrêta à quelques pas de l’ouverture. C’était étrange, sans la forme circulaire quasi parfaite dans le sol et cette étrange lueur, il aurait pu croire que ce qu’il avait sous les yeux était un courant de glace.

Au moment où il pensa cela, le remous cessa soudainement et surgit devant lui une créature qu’il n’avait jamais vue auparavant.

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