Un Vent de Terreur
BROCHÉ
Yves Roumiguieres
Que se passerait-il si des apprentis soldats se trouvaient traqués par quelque chose d’incroyablement agressif durant le raid final de leur stage ? Comment faire face, sans munitions réelles pour se protéger, avec comme seule option, celle de mourir ?
C’est pourtant ce que vont vivre Dylan, Edward, Santa, Spyke, J.M., Carlos, Buck et Justine dans la majestueuse forêt d’Iraty au Pays basque. Ces jeunes soldats se surpasseront et rivaliseront d’ingéniosité, jusqu’à ce que l’inattendu arrive…
Fiche technique
- Auteur
- Yves Roumiguieres
- Genre
- Roman
- Nombre de pages
- 303
- Dimension
- 152x229
- ISBN
- 978-2-38460-004-5
- Date de parution
- Mai 2022
Carlos maîtrisait chacune de ses inspirations et minimisait son souffle à un filet d’air. Il ne voyait rien d’autre que sa cible.
Sur sa gauche, Dylan, Spyke et J.M entamaient leur débordement sur sa gauche, en se faufilant
le plus discrètement possible en direction du bâtiment le plus proche. Carlos pointa sa ligne de mire sur ce qui semblait être l’arrière du crâne de la créature qui scrutait le champ. Pour l’instant, tout se passait comme prévu. Jusqu’au moment où tout bascula.
Dylan et son équipe étaient accroupis contre le mur du bâtiment, protégés par le toit.
Devant eux, une baie vitrée sans tain reflétait la forêt comme à la surface d’un lac. Et dans l’angle, une caméra était braquée sur l’entrée.
Carlos releva sa ligne de mire de quelques millimètres au-dessus de leurs têtes. À cette distance chaque centième comptait. La créature était là, sur le toit. Toujours en observation, elle se retourna vers lui, la truffe au vent. Elle humait l’air. Pendant un bref instant, il crut qu’elle les avait détectés. Mais son attitude calme lui indiqua que le contraire.
-Faites gaffe, les gars, il est juste au-dessus de vous.
Au même moment, sur sa droite, Edward et Santa avaient eux aussi rejoint leur emplacement, ils se trouvaient dans la même posture et ne pouvaient pas voir la créature. Seul Carlos le pouvait.
-Vous pouvez avancer, les guida Carlos. Rasez bien les murs.
Leur cœur battait à tout rompre, Dylan passa devant la porte d’entrée jusqu’à l’angle, juste sous la caméra. Derrière lui, J.M. braquait le toit. Il suait à grosses gouttes et avait les yeux exorbités. Le monstre se trouvait à moins de cinq mètres d'eux.
Le champ qui s’ouvrait devant Dylan et son équipe, un immense découvert de plusieurs hectares, s’enfonçait dans les ténèbres. Il lui avait semblé entendre des chevaux courir, une diversion dont ils profitèrent, mais il n’en voyait aucun. Où est-ce qu’ils étaient tombés ? Edward avait-il eu raison de se méfier de cet endroit?
Incrédule, il fit face à la porte d’entrée qu’ils s’apprêtaient à ouvrir. Oh, non ! Un problème et pas des moindres leur sauta aux yeux. Pas de poignée ! Ils étaient pris au piège et ne pouvaient pas faire demi-tour. Dérouté, Dylan enleva son gant et inspecta la porte en l’effleurant de la paume. Elle était en métal. Elle s’ouvre de l’intérieur.
Les vitres sans tain, les caméras… ce sont de vrais blockhaus. Et comme tout blockhaus, il y avait forcément une sortie de secours. Celle qu’il avait en face de lui ne disposait d’aucun moyen extérieur d’ouverture (ni digicode ni poignée), donc il y avait bien quelqu’un chargé de l’ouverture derrière des écrans. Comment pouvait-il attirer son attention et l'avertir de l'urgence dans laquelle ils se trouvaient?
Bien qu'il essayait de le cacher au reste du groupe, la mort de Justine l'avait personnellement touché. Malgré tout, Edward resta maître de ses émotions. Et après avoir mis en sécurité ses amis, il s’était donné l’objectif de se venger en tuant ce satané monstre. Santa sur ses talons, ils passèrent sous une petite lucarne et atteignirent l’angle du mur. Il y glissa un œil discret.
Tout autour de la fontaine, la petite place était pavée de galets. Il leva les yeux sur le bâtiment d’en face, la créature les attendait.
-Regarde, chuchota-t-il en se retournant vers Santa.